Le contexte

Marcel Folléa veut changer l'alignement des lampadaires de l'allée qui, sur le plateau, conduit au village. 

Les habitants leur reprochent d'aveugler les conducteurs et d'éblouir les promeneurs, et la municipalité déplore leur esthétique. L'idée d'une contribution artistique est retenue sur la base d'instructions strictes portant sur la prise en compte du bâti ancien et les spécificités de l'éclairage de la route.

La commande

Le remplacement des mâts par un modèle dirigeant le flux lumineux vers le bas (choisi par l'artiste), l'emploi de faisceaux montant du sol pour les murs en pierre de la ferme et de l'abreuvoir, permet d'avoir une unité de couleur blanche et un jeu cohérent de directions. De l'autre côté de la route, ayant obtenu l'accord de Philippe Nevers, propriétaire de la parcelle et soucieux de participer à l'initiative commune, l'artiste dispose dans le sol du sous-bois des projecteurs à lumière jaune, comme des champignons, dont la puissance d'éclairement des arbres ne cesse de varier suivant les rythmes individuels, à la manière d'une respiration. Le mécénat de l'entreprise Guzzini (Véronique Leboisselier) permet au projet de "voir le jour" dans les meilleures conditions.