Changing a minute
Jan Kopp
Mediateur - Bruno Dupont
Soutien - Fondation de France, Conseil régional Nord-Pas de Calais, ville de Lille, Fonds Européens FEDER.
Lycée Montebello, 196 boulevard Montebello 59000 Lille, 2001-2003
Situé dans un quartier populaire, le lycée européen de Montebello est spécialisé dans l'enseignement des langues. Les commanditaires demandent à l'artiste de questionner le langage en termes de sons, de capture du réel, et de perception de l'autre et d'intervenir dans le champ des nouvelles technologies. Les élèves et le personnel du lycée sont invités à s'exprimer dans le mini-studio d'enregistrement (son-image), placé à l'intérieur de l'établissement. Chacun des participants dispose d'une minute puis, se voit attribuer les propos d'un autre. Pour inscrire le projet dans le temps, l'artiste interviendra deux fois par mois pendant deux ans et d'autres artistes pourront à leur tour investir librement le dispositif. Installation éphémère, le studio se réduit à une structure légère et mobile, susceptible d'être transportée dans un autre établissement. Aujourd'hui l'œuvre existe sous la forme d'un DVD.
Les élèves et le personnel du lycée sont invités à s'exprimer dans le mini-studio d'enregistrement (son-image), placé à l'intérieur de l'établissement. Une règle est fixée dès le départ : chacun des participants dispose d'une minute. Dans une deuxième étape, les modalités d'enregistrement sont dépassées afin de mettre en évidence les processus inhérents à la communication : chaque intervenant se voit attribuer les propos d'un autre intervenant. Installation éphémère, le studio d'enregistrement se réduit à une structure légère et mobile, susceptible d'être transportée dans un autre établissement : échange, communication. Aujourd'hui l'œuvre existe sous la forme d'un DVD afin de la pérenniser et de pouvoir la faire circuler dans des lieux d'expositions et dans des établissements scolaires.
Jan Kopp
Le médiateur proposa Jan Kopp avec lequel il avait déjà collaboré antérieurement. Depuis le milieu des années quatre-vingt dix, cet artiste crée des œuvres-évènements dont les enjeux sont les relations humaines et leur contexte social. Le spectateur est invité à pratiquer l'œuvre en explorant essentiellement le langage et les modes de communication les plus contemporains. Pour Kopp, accepter cette commande lui offrait « la possibilité de travailler avec des gens qui ne sont pas du milieu de l'art et qui expriment des exigences précises quant à la pertinence de l'œuvre dans l'environnement ». Le projet offrait à l'artiste l'opportunité d'aller plus loin dans ses recherches, tant du point technologique, que de celui relatif à la dimension collective de l'évènement. Sa proposition initiale, parce qu'elle offrait une liberté d'expression totale aux intervenants, dut s'adapter aux exigences juridiques auxquelles est soumis un établissement dépendant de l'Éducation Nationale.