Le contexte

En 2010, la bibliothèque s'est engagée dans une réorganisation profonde et parallèlement elle a ouvert six nouvelles salles de lecture confortables et lumineuses conçues par le cabinet Sahuc & Katchoura au 27, rue Saint Guillaume. C'est l'ouverture de ces nouveaux espaces qui est à l'origine de cette commande. La bibliothèque souhaite participer à l'ouverture de Sciences Po aux arts, les salles de lecture semblaient être un espace idéal pour initier cette démarche. L'œuvre doit faire-part intégrante de la bibliothèque et de l'école et rendre compte de leur identité. Elle doit avoir une signification dans et pour la bibliothèque qui est un lieu d'étude, de culture et d'accès aux savoirs ; sa pertinence est essentielle. L'implication des étudiants qui sont les principaux lecteurs de la bibliothèque est primordiale pour cette commande artistique. Par ailleurs la bibliothèque est un endroit au cœur de l'activité intellectuelle de SciencesPo où viennent 1500 personnes par jour. La diversité des publics – étudiants, enseignants, chercheurs et professionnels – français et étrangers des quatre coins du monde fait que les usages de la bibliothèque évoluent et sont très divers.

Armin Linke

Né en 1966 à Milan, Armin Linke vit et travaille à Berlin. Artiste photographe et cinéaste, Armin Linke combine différents médiums pour brouiller les frontières entre fiction et réalité, développant des installations multimédia à partir d'une vaste archive sur l'activité humaine et les paysages aussi bien naturels qu'artificiels. Avec un intérêt particulier porté à la relation entre l'individu et son environnement, l'artiste saisit des réalités simultanées en cours de transformation radicale. Il se concentre surtout sur des scènes dont le caractère grandiose brouille les limites entre réalité et fiction. Ses photos explorent à la fois des paysages, notre perception transformée de l'espace et les modalités d'interaction avec ces nouveaux territoires reconstitués. Comme les photographies, les films posent des questions sur l'existence des frontières entre le réel et l'artificiel dans le paysage contemporain.