Un quillier en torchis
Stéphane Magnin
Mediateur - Bruno Dupont
Soutien - Fondation de France, Communauté de Communes du Montreuillois, valorisation du patrimoine et archives de la DRAC Nord-Pas de Calais
Bastion de Bouillon (remparts), Montreuil-sur-Mer, France, 2006-2011
Au travers d'un groupe de réflexion, des associations du Pas de Calais, à l'initiative des Bâtiments de France, ont décidé de soutenir la (re)valorisation du torchis de construction. Les commanditaires estiment important la création d'une œuvre d'art en torchis qui en suggère les multiples qualités, et interpelle de façon étonnante les populations locales et les touristes venant en nombre sur la côte d'Opale. Ce projet de quillier a trouvé un écho favorable dans le Montreuillois, et permet de relier la tradition d'un jeu très populaire encore pratiqué, avec l'art contemporain. L'artiste propose une «superutilisation » du recyclage dans tous les aspects du projet permettant une sensibilisation à l'environnement, l'écologie et les produits sains.
Le projet d'une œuvre d'art en torchis a trouvé un écho favorable dans le Montreuillois engagé depuis 2001 dans une politique de sauvegarde et de valorisation de son patrimoine. La Communauté de Communes du Montreuillois, est devenue maître d'ouvrage du projet qui répond à un réel besoin de quillier d'entraînement et de compétition dans la commune de Montreuil-sur-Mer. Le futur quillier de Montreuil-sur-Mer a vocation à être un support pour la sensibilisation au torchis, il permettra la mise en place de formations et ateliers autour de l'usage du torchis. En même temps, il sera une construction qui accueillera les joueurs de quilles pour jouer et organiser des compétitions. Ce lieu disposera d'une piste de jeu de quilles adaptée aux enfants qui permettra d'initier également les scolaires et le jeune public. Ce projet permet de relier la tradition d'un jeu très populaire encore pratiqué, avec l'art contemporain. Stéphane Magnin propose une « superutilisation » du recyclage dans tous les aspects du projet permettant une sensibilisation à l'environnement, l'écologie et les produits sains. La démarche de travail se veut collective, l'artiste travaille en collaboration avec un architecte. Le quillier couvert proposera une piste de jeu; un espace à vocation polyvalente/espace de convivialité, lieu de restauration et d'animation pédagogique avec toutes les infrastructures que cela nécessite; un espace de rangement; un espace extérieur avec des aires de jeux d'adresse et/ou anciens, un jardin. Le traitement paysager des abords immédiats du quillier sera mené conjointement au projet architectural.
Stéphane Magnin
Stéphane Magnin est né en 1965. Il vit et travaille à Cap d'Ail. Parallèlement à sa pratique d'artiste designer et architecte, il enseigne la sculpture à la villa Arson (Nice), et participe à des expositions en tant que commissaire. Il anime également des workshops. Les productions de Stéphane Magnin ont été acquises notamment par le FNAC, le Frac Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Frac Poitou-Charente et le Frac Bourgogne. Artiste protéiforme, Stéphane Magnin est un rassembleur et un catalyseur d'idées, d'énergies et de projets. Passionné de science-fiction, d'architecture utopique, de tout type de jeux, il manipule, mixe et interprète selon sa propre lecture. Il compulse, recense, actualise et recrée. Son intérêt pour la science-fiction prend diverses formes, allant même jusqu'à se créer des personnalités fictives (3 Lee, ou SM). Les projets de Stéphane Magnin s'inscrivent dans une démarche participative, notamment à travers les « surfaces de rencontres temporaires », espaces à vivre et lieux de rencontres. Autre influence, l'architecture utopique des années 60, qui s'inscrit dans le refus de l'urbanisme des villes et prône un habitat évolutif. Ces environnements déclinent des expériences de vies communautaires et écologiques.