A l'école d'architecture
Carmen Perrin
Mediateur - Sylvie Amar
Soutien - Fondation de France
École d'architecture de Montpellier, Montpellier, France, 2003 (interrompu)
Le contexte
L'école d'architecture de Montpellier a été construite entre 1976 et 1978, mais de nombreux ajouts architecturaux en ont perturbé la lisibilité. Les étudiants se plaignent de l'aspect écrasant de cet espace ainsi que son manque de luminosité.
Une trentaine d'étudiants de seconde année qui bénéficiaient d'un enseignement d'histoire de l'art ont constitué un groupe de réflexion sur leur expérience du lieu. A l'issue de ce groupe de réflexion est née une commande d'étude artistique passée par l'intermédiaire du Bureau des compétences et désirs à Carmen Perrin. La commande concerne le hall 2 de l'école d'architecture de Montpellier. L'intervention de l'artiste doit rendre l'atmosphère du grand hall plus agréable pour les étudiants et les visiteurs, tout en permettant une lecture clarifiée de l'architecture existante. L'enjeu de cette commande est d'ouvrir un dialogue entre l'art et l'architecture dans un cadre de formation.
La commande
Carmen Perrin s'appuie sur l'existant : après avoir nettoyé la structure des ajouts successifs qui en grèvent la lisibilité, le sol et les murs seront traités avec des matières qui reflètent la lumière, tandis que des panneaux de polycarbonate semi-transparents remplaceront les barrières des coursives. L'ensemble apportera luminosité et légèreté, sans dénaturer l'architecture d'origine. Malheureusement, l'estimation budgétaire très élevée de ce projet ajoutée à des difficultés dans l'exercice de la médiation rendent son arrêt inévitable.
Carmen Perrin
Née en 1953 à La Paz en Bolivie, Carmen Perrin vit à Genève depuis 1960. A mi-chemin entre architecture et art visuel, ses structures donnent corps aux relations, regards, forces et rituels qui forment un espace public. En parallèle, elle développe des collaborations avec des créateurs engagés dans d'autres disciplines (chorégraphie, architecture, paysage) qui questionnent sa manière de travailler et l'impact de son travail au sein d'une réalité sociale.