Le contexte

La valorisation de l'identité du port de Bruxelles pour favoriser sa connexion avec le public semblait nécessaire pour les commanditaires, d'autant plus que le site, avec ses 14 km de voies navigables et sa complexité urbanistique, n'est pas facile à appréhender. Dans le but de donner plus de sens au projet, il a donc été décidé de ne délimiter que 800 mètres de voie navigable situés dans une position stratégique en plein cœur de Bruxelles. C'est la longueur actuelle du Bassin Béco, encadré par deux ponts, le Pont des Armateurs et le Pont Sainctelette. L'idée de faire appel à un artiste s'est progressivement rendue nécessaire, à mesure que l'intervention devenait plus importante. De plus, cela permettait de donner une dimension symbolique à l'ensemble du Port de Bruxelles.

La commande

Sept projecteurs de lumière circulaire sur les parois intérieures du canal sont placés à des points stratégiques entre deux ponts, ponctuant ce plan d'eau de manière significative tout en donnant une sensation d'extension de part et d'autre des deux ponts sur l'ensemble du port, grâce à un positionnement rythmique. En résonance avec le contexte urbain, l'installation lumineuse peut être adaptée pour être visible de jour comme de nuit.

Michel Verjux

Le médiateur a suggéré Michel Verjux. Depuis le début des années 1980, la lumière est le médium privilégié de Verjux pour son travail créatif. Il s'agit d'une approche abstraite et économique dans l'utilisation des ressources. La lumière projetée sur les murs montre l'acte d'exposer, et devient elle-même une œuvre d'art. Le système utilisant des projecteurs directionnels est flexible mais précis. L'artiste a exploré son efficacité à travers de nombreuses interventions, aussi bien dans les musées que dans les galeries, mais aussi à l'extérieur, dans des lieux publics variés.