Opera in movimento
Marzia Migliora
Mediateur - Giorgina Bertolino, Francesca Comisso, Lisa Parola et Luisa Perlo
Soutien - Projet dans le cadre de l'exposition “Mente locale” produite par l'Association Marcovaldo, soutenu par l'Union européenne dans le cadre du programme Alcotra 2007-2013 “Insieme oltre i confini” ("ensemble au-delà des frontières") ; project “VIAPAC - Via per l’arte contemporanea” ("route pour l'art contemporain")
Filatoio di Caraglio, Cuneo (Caraglio Spinning Mill), Italie, 2012
Le mouvement, dont l'installation de Marzia Migliora tire son titre, est la dimension physique et conceptuelle à travers laquelle l'artiste interprète la notion de frontière, en relation avec les thèmes du territoire et de l'habitat d'un territoire. Le concept est né d'une table ronde animée par un.titolo avec un groupe de citoyens de la région de Cuneo, qui s'est donné pour mission de promouvoir une exposition d'art contemporain. L'exposition, intitulée "Mente locale", a été mise en place en 2012 à la filature de Caraglio comme une application expérimentale du programme Neouveaux Commanditaires. L'expression "fare mente locale", qui signifie évoquer et se concentrer sur quelque chose, résume la nature de leurs discussions, les descriptions des lieux et les récits biographiques, d'où est issu le thème de la frontière dans tous ses sens. Les commanditaires ont décidé de confier à Marzia Migliora et aux autres artistes invités à développer l'exposition (Alessandro Sciaraffa, Anna Scalfi Eghenter et Nello Russo) l'interprétation de ce concept.
Dans l'installation "Opera in movimento" (œuvre d'art en mouvement), la frontière est mobilisée, elle devient rythme. L'artiste traduit le phénomène de l'oscillation d'une onde stationnaire en une installation. Une ligne, tendue sur le mur, commence à bouger, elle se transforme en un horizon élastique qui alterne continuellement entre montée et descente, montagne et vallée. L'onde stationnaire, comme toutes les ondes, est une perturbation. Contrairement à d'autres ondes, cependant, l'onde stationnaire reste dans une position spatiale constante, fixe dans le temps. Elle ne se propage pas, mais oscille plutôt entre des points fixes appelés nœuds. Dans l'espace d'exposition, le phénomène physique ne se produit qu'en présence du public. Devant elle se trouve la définition du paysage formulée par un poète : sur le mur, les mots d'Andrea Zanzotto brillent, déclenchant des réflexions et suggérant des positions, ouvrant la dernière d'une longue série de manières de réfléchir sur notre relation avec les lieux.
Marzia Migliora
Marzia Migliora (Alessandria, 1972), vit à Turin. Photographe de formation, elle utilise divers outils et langages artistiques allant de l'installation à la conception et à la performance. Elle a réalisé des expositions personnelles, des interventions et des actions dans des musées et des centres d'art tels que le MAXXI à Rome et le Château Rivoli en 2012, Ex 3, Florence, en 2011, le Museo del Novecento à Milan, en 2009-2011, la Fondation Merz à Turin, en 2006, FACT, Liverpool et le Italian Cultural Institute à Londres en 2005. Elle a récemment exposé dans des expositions collectives à l'Auditorium della Musica de Rome, au Musée d'Aquitaine Bordeaux, au Magasin, au Centre National d'Art Contemporain de Grenoble, au Carré d'Art de Nîmes et au Mart à Rovereto.