Le contexte

Penser autrement un lotissement pour une entrée de village, en bordure de forêt, le long d'une allée de tilleuls, tel est le défi lancé par le commanditaire. S'affranchir des habitudes, l'envisager comme une affaire commune nécessitant l'attention et l'investissement de la collectivité, voilà l'enjeu d'une démarche qui veut avoir valeur d'exemple.

Déjà en 1998, le médiateur propose à la commune le projet d'une exposition d'architecture à l'échelle un dans le cadre de la Mission an 2000 sur le thème : un hameau contemporain pour un village ancien. Inspiré par l'expérience du quartier du Weissenhof à Stuttgart en 1927 (organisation : Werkbund allemand), cette proposition, portée en commun par la Fondation de France et la commune, avec le soutien de François Lépine, préfet de région, fait l'objet d'un arbitrage défavorable en 2001 lors d'un comité pour l'aménagement du territoire. 

La commande

Cette fois, c'est l'organisation du schéma de lotissement et l'approche globale de sa nature qui sont d'abord concernés. Outre les partis pris de ses voies d'accès, le premier principe retenu est celui de commencer par replanter le terrain d'essences locales sur la base d'une grille régulière, puis assouplie lors de la définition des parcelles. Le second est de travailler les limites de celles-ci avec gabions et murets de pierres sèches, haies de lisières. Le dernier consiste à inclure un système de récupération et de stockage de l'eau de pluie dans l'ensemble des aménagements et "contraintes" inclus dans la proposition de cession à l'acquéreur. Reste à discuter un règlement intérieur pour orienter la nature du bâti retenu par les propriétaires et le mode de cohabitation de la future communauté des habitants.