Le contexte

Prenant au mot les commanditaires qui souhaitent se réapproprier la plus-value symbolique de la route, l'artiste propose uen stratégie fondée à la fois sur la requalification temporelle des traces d'une époque et une mise en perspective cinématographique du parcours.

La commande

En guise de prémices, un workshop est organisé avec les étudiants de l'Ecole Nationale des Arts de Dijon que dirige Jean-Philippe Vienne. Il en résulte un ensemble d'images-souvenirs rassemblés dans un livre (Les presses du réel, 2004). L'artiste note : "Si l'autoroute se fait elle-même (auto-route), alors la nationale il faudra se la faire... Faire la route, c'est aussi partir et être sur la route c'est un peu du Kerouac (ou un "road movie"), mais nous nous sommes surtout intéressés aux monuments de la Nationale 6 : des stations-service (souvent en ruine), ce restoroute devenu boîte de nuit (Le Cercle Rouge) également en ruines, comme ces fresques modernes que sont ce qui reste des publicités peintes sur les murs des bâtiments qui longent la route."

L'étape suivate est la remise à neuf, telle quelle, de quelques-unes de ces publicités rurales et l'achat ou la duplication d'une station-service emblématique.